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2023-05-08Pierre Minstrel : Le monde des troubadours et des trobairitz
La langue des troubadours était << la lenga romana >>, langue romane, terme toujours utilisé par les chartistes pour désigner la langue des textes profanes du Moyen Âge de ces régions, qu'ils soient poétiques ou non. On lui préfère actuellement l'appellation d'ancien occitan. Le mot occitanien est apparu pour la première fois dans l'Essai de glossaire occitanien d'Henri de Rochegude à partir d'un mélange d’œuvres des différents troubadours. Son introduction fait état du débat, déjà très vif à l'époque, sur les deux questions de l'unicité linguistique du Sud de la France, et du nom qu'il faut donner à la langue des troubadours. Il fait l'hypothèse de l'unicité, rejette les appellations concurrentes de provençal, de limousin et de catalan, pour adopter celle d'occitanien, afin de ne pas la confondre avec le dialecte languedocien encore très parlé à son époque.Le troubadour est défini comme celui qui sait trouver des vers et composer les musiques,il correspond à l'idée actuelle d'inventeur ou de créateur. La poésie est faite d'abord pour être chantée et non récitée. Le troubadour était à la fois celui qui maîtrisait l'art poétique, et qui composait des mélodies pour accompagner le texte. Le mot troubadour, au sens strict, désigne les poètes du Moyen Âge s'exprimant en langue occitane.
Cant voi l'aube du jour venir,
Nulle rien ne doi tant haïr,
K'elle fait de moi departir
Mon amin, cui j'ain per amors.
Or ne hais riens tant com le jour,
Amins, ke me depairt de vos.
(Anonyme)
Le troubadour de La Divine comédie
Peire d’Alvernha est un troubadour (né vers 1130 et décédé vers 1190, actif de 1149 à 1170). Originaire d'Auvergne, il a parcouru toutes les grandes cours des territoires occitans et espagnols.Son style, le trobar clus, est souvent complexe. Il est le premier troubadour mentionné par son nom dans la Divine comédie de Dante. D’après sa vida, Peire était le fils d’un bourgeois du diocèse de Clermont. Comme attesté également dans sa vida, sa popularité fut grande durant sa vie et même après. On le disait bel homme, charmant, sage et instruit, et voyagea en Espagne. L’auteur de sa vida considère ses poèmes comme étant les meilleurs jusqu’à Giraut de Bornelh et ses mélodies comme étant les meilleures de tous les temps. Le biographe anonyme note que ses informations sur les dernières années de Peire lui viennent de Robert Dauphin. Il a été suggéré que celui-ci soit l’auteur de sa vida.
Vivent les trobairitz !
Une trobairitz est une poétesse et compositrice d'expression occitane ayant vécu dans le sud de la France aux XIIe et XIIIe siècles. En langue d'oïl (français du nord), c'est une trouveresse.On trouve pour la première fois ce mot dans le roman de Flamenca du XIIIe siècle Les trobairitz ont composé et interprété des vers pour les cours de la noblesse occitane. Elles sont les premières compositrices de musique profane occidentale connues, et également les premières ayant écrit de la musique sacrée. Comme les troubadours, les trobairitz faisaient partie de la société courtoise, par opposition à leurs homologues de condition ordinaire, les joglaresses (en français, « jongleuses »). Les trobairitz identifiées dans les manuscrits étaient de naissance noble et dotées d'une bonne instruction littéraire, comme Marie de Ventadour ou la comtesse de Die (Beatritz de Dia).
Elle aima le troubadour Raimbaut d'Orange...
Beatritz ou en français Béatrice, comtesse de Die, est une trobairitz provençale de langue occitane de la fin du xIIe siècle (vers 1140-après 1175). Née Béatrix de Viennois, épouse de Guillaume de Poitiers, elle aima le troubadour Raimbaut d'Orange, qui lui était infidèle. Fortunée Briquet s'accorde avec Raynouard.Camille Chabaneau donne une autre biographie, en s'appuyant sur Les Vies des plus célèbres et anciens poètes provençaux de Jean de Nostredame, qui donne deux sources5. Selon ces sources, elle aimait Guilhem Adhémar. On connaît d'elle quatre chansons et une tenson.
La fin’ amor
L’amour courtois se développa pour répondre à des règles très précises, finalement codifiées par plusieurs arrêts pris à la cour, notamment celle d’Aliénor d'Aquitaine qui joua un rôle considérable dans la diffusion de l’idéologie de l'amour courtois.La fin’ amor est aussi un jeu galant codifié destiné à éprouver la fidélité du prétendant pour sa dame. Empreint de valeurs héroïques propres à la chevalerie, la fin’ amor n'écarte pas l’adultère. La fin’ amor est une conception des relations amoureuses et courtoises entre le poète et sa dame (la domna comme elle est nommée par les troubadours), dont le rang social est souvent plus élevé que celui du poète : c'est en fait une allégorie, un objet d'idéalisation et de désir inaccessible,
Phot. Pixabay